Les Français plutôt favorables aux vacances d’été de six semaines

On pensait la proposition de Vincent Peillon être un simple amorçage pour tâter le terrain de l’opinion publique sur la question des rythmes scolaires et des vacances d’été. Le ministre semble suivi par l’opinion publique. Rafraîchissant.

Le moment est assez rare pour être souligné : l’opinion française serait favorable – en tout cas pas contre du tout – de raccourcir les vacances d’été pour alléger le rythme journalier des enfants. Mes articles sur le sujet remarquaient régulièrement qu’on était dans ce domaine empêtré dans une cacophonie liée aux intérêts des uns et des autres. Jamais des enfants. Qu’il s’agisse de préserver l’industrie touristique, de ne pas poser de problème aux familles recomposées ou de ne pas se mettre à dos le corps enseignant, toute réforme des rythmes scolaires vrillait chaque fois en quelques semaines. Un seul gagnant dans cette affaire : le statu quo qui repousse à demain la réforme à construire ensemble par négociation. Pas franchement une spécialité française. Les modes de vie changent, la vie quotidienne des familles a beaucoup évoluer en trois decennies, mais modifier les horaires de scolarité reste encore un chantier devant nous.

Serait-on donc en train d’évoluer enfin sur le sujet de ces rythmes à la fois hystériques (à l’échelle de la journée d’école) et de ces plages de vacances si longues que parfois certains enfants voient la rentrée scolaire comme un soulagement.

Attendons de voir comme les différents intervenants vont prendre position. Les parents, pour beaucoup, savent eux qu’en fin d’hiver, les enfants sont éreintés, fatigués… rarement capables de « donner un coup de pouce » quand cela est demandé par le professeur. Espérons que cette fois, le dialogue va pouvoir mener à cette transition de bon sens.

Il devra être aussi question des heures moins « scolaires » mais tout aussi éducatives à mettre en place dans ces nouveaux rythmes et ces nouvelles journées. Découvrir l’art de danser, les sciences par le ludique, le sport associé à la relaxation ou le yoga… Il y a beaucoup à apprendre hors des manuels scolaires. Et c’est souvent pour les enfants de milieux défavorisés, des paliers déclencheurs où la découverte et l’estime de soi travaillent ensemble. Espérons donc qu’une société adulte apprenne à réformer son école. Ensemble 😉

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