Protégez l’image de votre enfant sur Internet !

Protegez l image de votre enfant sur le Web

Face à la folie de publier l’image de ses enfants sur Internet, le parlement prévoit une nouvelle loi pour protéger les mineurs des dérives… de leurs parents !

En 2023 : un enfant de moins de 5 ans a déjà 1300 images de lui sur le Web !

Heureux de la naissance de leur « Incredible » Thérébentine ou de leur « So cute » Corto, ce sont désormais les parents qui publient eux-mêmes les toutes premières images de leur enfant sur le Web. Or, un nouvel adage doit s’imposer à chacun : « La photo que tu publies sur Internet ne t’appartient plus ». Les millions d’affiliés TikTok, Insta, FB qui ont un jour signé les conditions d’usage de leur site préféré vivent, qu’ils le veuillent ou non, sous ce régime implacable.

Bien des images pédo-pornographiques saisies par la justice proviennent de vos réseaux sociaux !

Voilà ! Vous avez publié vos dernières photos de vacances avec vos loulous nus sur la plage ou mangeant goulument une glace. Mais vous n’avez pas idée que n’importe qui peut les copier… et les manipuler dans un autre contexte, sur une Dark Web qui fait que personne ne pourra jamais les faire effacer.  D’ailleurs, êtes-vous certaine•e que vous connaissez tous vos amis sur cette plateforme Web ? Il y a ainsi des amis d’amis qui traînent, que vous acceptez parce que votre ami à accepter telle personne…. A vérifier au plus vite !

Petite question technique

Savez-vous publier une image sur le Web qui ne soit pas copiable ? Vous avez du remarquer que beaucoup de sites professionnels « verrouillent » désormais les images qu’ils publient. Question de droit d’auteur et de droit à l’image des personnes. Or, l’image de votre enfant, si elle est copiable, devient un bien commun planétaire. N’importe qui – un designer qui trouve magnifiques les yeux bleus de votre « Incredible » Thérébentine  ou tout aussi bien un prédateur effarant en quête d’images de gosses – peut utiliser l’image de votre enfant.

Mauvaise et bonne nouvelle

La mauvaise nouvelle, c’est qu’en consultant les forums sur la question, les internautes un peu avertis sont tous d’accord pour dire qu’on ne peut pas rendre complètement incopiable une image sur le Web. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut au moins pratiquer les « watermarks ».

C’est quoi une watermark ???

watermark.php

Le mot se traduit par « filigrane » en Français. Il s’agit, avec un petit logiciel gratuit, d’appliquer à ses images avant publication un filtre ou un texte en filigrane qui gênera l’exploitation en cas de copie. Voici deux solutions en PC et en Mac, mais renseignez-vous aussi auprès de vos amis bidouilleurs qui ont peut-être d’autres noms de logiciels (et laissez ici un commentaire pour en faire profiter les autres !).

Question juridique et éthique

Les articles 226-1 à 226-8 du Code civil stipulent que tout individu jouit d’un droit au respect de sa vie privée ainsi que d’un droit à l’image. Inutile de dire que tout individu mineur voit cette protection « portée » par ses parents ou tout adulte exerçant l’autorité parentale. Là, c’est le droit à l’image des mineurs qui est réglementé dans l’article 9 du Code civil. Vous avez donc le droit de publier cette photo d’enfant, mais quid de l’éthique lors de sa diffusion ?

Science fiction : des procès en perspective ?

Tout se plaide en ce bas monde. Et on pourrait assister dans quelques années, quand les notions de « e-réputation » et d’ « empreinte numérique » seront ordinaires (la réputation de tout un chacun sur les réseaux et le Web) que des enfants portent plainte à l’encontre de leurs parents pour avoir été affichés tout nus barbotant dans la première vague des vacances familiales.

Sans en venir là (quoique…), je me permets d’attirer votre attention sur les dangers de voir l’image de votre enfant détournée de sa vocation première : votre très légitime désir de faire partager à vos amis la beauté insensée de votre « Incredible » Thérébentine et le regard déjà ténébreux de ce « So cute » Corto… Prudence !

PS : Cette question du droit à l’image des mineurs doit être étendue à ce que nos enfants publient eux-mêmes sur le Web, à notre responsabilité civile et pénale, et bien sûr à l’exercice quotidien de publication, pratiqué sur Facebook, entre autres… La moitié des exclusions scolaires actuelles ont pour motif la diffusion « infamante » d’images sur le Web. Or, les responsables, éthiques et juridiques : c’est nous.

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