Dès qu’un enfant semble ne pas être dans la moyenne (laquelle ?) les enseignants et certains parents veulent absolument faire tester l’enfant. Mesurer l’intelligence reste un vrai problème éthique. D’autant plus quand cela vient marquer l’identité en devenir d’un jeune, la représentation qu’il a de soi-même, le regard des autres, son parcours qui n’est pas mesurable, lui.
Un enfant n’est pas un Q.I. en chiffres
Les enfants ne se mesurent pas comme les chevaux fiscaux des voitures. Il faut donc savoir que le test WISC V qui vous sera sans doute proposé repose sur 3 critères d’analyse :
- Un résultat verbal de connaissances ;
- Un résultat de performance pour le savoir ;
- Le résultat global qui, à partir des deux premiers, va permettre de dessiner un panorama personnel, unique de l’enfant.
Car le problème n’est pas d’avoir – ou pas – un Q.I. de 148. La question est l’éventuel le grand écart (de 15 ou 20 points) entre le résultat verbal et celui de performance.
Là, l’enfant est dit en « dyssynchronie ». Expert ou hyper compétent d’un domaine intellectuel et décalé totalement sur les savoir faire quotidiens, au point d’être un « boulet » en classe.
C’est donc tout sauf un chiffre isolé
Il s’écrit beaucoup de choses, avec beaucoup d’approximation, parfois une réelle radicalité, sur le sujet des enfants précoces. L’un des textes à consulter (et relire) est une conférence d’un psychanalyste nîmois, Philippe Chamont, « Précocité : de l’information à la pratique : connaître pour comprendre et reconnaître pour apaiser« .
Il a également écrit : « La précocité et ses contradictions », aux éditions du champ social, en 2000. Malheureusement épuisé. Trouvable sans doute sur Internet en occasion.