Le chinois est une langue magnifique et l’une des plus utilisées au monde. Beaucoup de parents s’interrogent sur la pertinence de choisir « l’option chinois » pour la scolarité de leur enfant. Et vous ?
Le chinois, cette langue qui fascine
Plus d’1,4 milliard de Chinois dans leur pays, sans compter les milliers de communautés chinoises de par le monde, cela suffit à tout parent pour s’interroger sur le « plus » que serait pour son enfant la maîtrise de cette langue millénaire. Il est évident que dans les échanges commerciaux, dans l’ingénierie, mais aussi dans des négociations en tout genre, parler le chinois est évidemment un atout majeur. Si l’on se projette dans les années d’enseignement supérieur de sa progéniture, et même au-delà dans sa visibilité de jeune actif sur LinkedIn, parler chinois est scintillant.
Parler le chinois, connaître la culture chinoise
Millénaire, la langue chinoise est aussi la langue d’un peuple (de différentes ethnies, du mandarin et du cantonnais, d’ailleurs) dont l’histoire et la civilisation sont fascinantes. Parler chinois, dit-on, c’est aussi écrire la langue chinoise et maîtriser les sinogrammes, leur calligraphie. L’apprentissage des caractères chinois est …. L’histoire d’une vie ! Il paraîtrait curieux de connaître la langue chinoise sans connaître son histoire, sa cuisine, ses penseurs si nombreux, ses peintres ou encore ses céramistes…. Il y a donc un univers à explorer.
Le choix de la seconde langue étrangère est importante dans un cursus scolaire
Ce choix de la seconde langue étrangère qui a lieu à l’adolescence (en 4ème, en France) est tout sauf anodin. Ne nous racontons pas d’histoire : ce sont bien souvent les parents qui font le choix pour le jeune. Rappelez-vous votre propre parcours au collège. Il y a bien longtemps, en France, on choisissait l’allemand par fascination pour la réussite économique de notre voisin et parce qu’on disait que sa structure grammaticale en déclinaisons était bien adaptée aux matheux. Matheux + allemand + parfois latin = le cocktail ouvrait aux meilleures classes de lycée.
Mais bien évidemment, l’anglais est depuis 80 ans, (depuis la seconde guerre mondiale et la suprématie économique et médiatique des USA), la langue vernaculaire du monde. On n’y coupe pas, mais c’est pratiquement toujours l’option « première langue étrangère », dès l’entrée au collège.
Cependant depuis plus d’une décennie, l’enseignement du chinois, liée à l’attrait pour ce pays de plus en plus dominant dans l’économie mondiale, a fait un bond considérable : les enseignants sont plus nombreux, les jeunes plus attirés.
Pour choisir le chinois, mieux vaut être un élève très scolaire
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, il est très important de considérer avec calme pourquoi vous voudriez que votre enfant apprenne le chinois plutôt que l’espagnol ou l’allemand et d’évaluer avec réalisme si il ou elle en est capable. Car, à la base, il faut être un enfant très scolaire. J’entends par là, un enfant qui est autonome dans ses apprentissages, responsable de son engagement, très persévérant, calme et doué d’une bonne concentration.
L’apprentissage débute par la maîtrise des sinogrammes de base (environ 500 entre la 4ème et le bac !). Signalons d’ailleurs une véritable accélération des contenus et de la pédagogie en classe de seconde. Par ailleurs, il s’agit de maîtriser les sons et les tonalités. Parfois deux sons différents pour un sinogramme, et un trait pouvant modifier un sinogramme et donc sa prononciation !
Il faut donc compter des heures de travail par semaine, des heures de copie des signes, au début avec un stylo 4 couleurs. Des lignes et des lignes du même caractère, des pages et des pages de familles de caractères… ! Et savoir que pendant les vacances, il sera évident que votre enfant saura par lui-même prendre son cahier pour s’entraîner chaque jour à son acquisition graphique.
Choisir le chinois seconde langue, c’est possible mais à bien évaluer
Il y a beaucoup de jeunes non chinois qui apprennent cette magnifique langue chinoise à travers le monde. C’est donc possible. Mais je souhaite vous amener à cette réflexion responsable pour l’avenir de votre enfant.
Un jeune qui, dès la première année d’enseignement, décroche parce que ce marathon est trop lourd pour lui, pour elle, c’est une vraie difficulté. Il aura essayé de se conformer à votre rêve de réussite, d’un « plus » pour son avenir, sans pouvoir assurer le défi. Il est d’ailleurs important, avant de s’engager, de bien vérifier auprès de l’établissement qu’il soit possible, même en cours d’année de réintégrer un cours d’espagnol, d’allemand ou d’italien, par exemple. Car, si votre enfant parvient au Bac sans seconde langue bien acquise, ce seront des points qui manqueront rudement, au moment de l’examen.
Mais les persévérants sont riches d’une ouverture immense
Comme toute langue acquise, il y a une joie à pouvoir lire une autre pensée, s’abonner à des newsletters qui vous informent de ce monde actuel qui parle cette langue, de suivre un programme chinois sur la télé ou sur Youtube, de produire soi-même des écrits, des correspondances, souvent en utilisant un clavier chinois (clavier « Pinyin »).
Voilà, apprendre le chinois est une merveilleuse perspective, à condition de savoir bien évaluer les différents enjeux.
c’est celui qui commence par enlever les petites pierres. »