Comment faire découvrir à votre enfant qu’apprendre ses multiplications lui ouvre la porte d’une quantité infinie de savoirs ? La preuve par la table de 7 !
Quel rapport entre la table de 7 et les battements d’un cœur humain ? Aucun élève de primaire n’est invité à le découvrir. C’est bien dommage. Exposé des faits et petit fil d’Ariane. L’épatant de l’affaire, c’est que ça marche aussi dans les dîners en ville !
Matière ou discipline, chacun chez soi
Travailler les savoirs en transversalité n’est pas une tradition française. On apprend « en silots », chaque prof dans sa matière et dans sa case. Et c’est bien dommage car croiser les connaissances est la seule manière de donner du sens à l’école, du moins à l’idée que devraient en tirer les enfants. Pratiquons donc ensemble, à la maison, cette cohésion des compétences.
La transversalité… ou l’émulsion des neurones
Apprendre ses multiplications, c’est obligé… Mais ça sert A QUOI ?
Comprendre en SVT comment « marche » le corps humain, c’est bien… Mais pas toujours facile à appréhender… Ainsi, Muguette et Nicomède pensent sincèrement qu’un ordinateur, c’est plus performant en tant que machine qu’un cœur, par exemple. Allez, jouez la carte de la transversalité ! Nous allons découvrir qu’apprendre ses tables de multiplications, cela a du sens, cela sert à quelque chose et que cela peut même devenir une joie !
Question à lancer comme un dé, entre les pâtes au fromage et la compote de pommes (maison 😉 :
– « D’après vous, les enfants, un cœur d’homme (ou de femme), ça bat combien de fois par minute ? »
Muguette lève le nez de son assiette et ose : « 20 fois ? »
Nicomède fait monter les enchères : « 100 fois ? »
– Non, en moyenne 70 fois par minute (je choisis 70 pour la table de 7, bien sûr).
– « Bon alors, ça nous fait combien de fois par heure ? Et d’abord quelle opération allez-vous faire ? »
– « 70 par 60, normal : Y’a 60 minutes dans une heure ! », brandit Muguette, la main levée haut comme en classe, la fourchette en plus.
Sans mentir, vous êtes fier(e) de ce raisonnement… Donc, 4.200 fois par heure. Pas mal, ce cœur…
Et voilà, ainsi de suite : en une heure, en un jour (je vous le dis tout de suite : notre cœur bat 100.000 fois par jour !!!), en une année, en 10 ans et… en 100 ans ?
Nicomède s’interroge : « ça bat aussi vite petit que vieux, un cœur ? »
« Non, cher ami mais pour l’exemple, il fallait une constante. Les variables et les probabilités, tu découvriras cela un peu plus tard ».
Muguette, elle, plonge plutôt dans l’anatomie :
« C’est incroyable, tous ces millions de battements pour une seule machine. Ça ne tombe pas souvent en panne… C’est pas comme ton ordi »…
Nicomède, statisticien, s’interroge encore : « Faudrait aussi savoir combien de fois on a été amoureux en 100 ans, pour que le compte soit juste ! ». Nicomède ne sait pas encore que toutes les amours (féminin !) ne font pas taper le cœur à la même vitesse… Question d’expérience…
Oui, la multiplication peut révéler de grandes réalités anatomiques… Mais sans la table de 7, on n’en aurait rien su.
C’est pourquoi, chère Muguette, cher Nicomède,
il est vital de l’apprendre cette table de 7 et toutes ses sœurs… Par cœur !