Quand Pamuk, prix Nobel de littérature, évoque son père

Pour grandir en estime de soi, les enfants ont besoin vital de notre regard bienveillant de parents. Voici le témoignage de Orhan Pamuk, écrivain turc, Prix Nobel de littérature… Belle leçon de vie…

Faire grandir doucement son enfant

Ce que j’énonce là n’a rien à voir avec « pousser » son enfant. Ce qui est bien le contraire : « pousser » son enfant, c’est le contraindre à remplir les rêves que nous n’avons pas réalisés. En « faire » des champions de sport, les influencer pour « faire » le métier qu’on a manqué d’accomplir, etc…

Non, parlons du contraire, plus vertueux, plus doux et tellement plus fondateur : leur dire tout simplement qu’ils sont formidables.
Au quotidien, nous conjuguons tout au négatif et à l’impératif : ne laisse pas tes affaires traîner, ne secoue pas la bouteille de Coca, range tes affaires, ferme ta bouche quand tu manges…

Une main sur leur épaule

Et puis, nous oublions cela : une main sur leur épaule, une bise dans le cou et une petite phrase douce : « Tu sais, je trouve qu’ils sont magnifiques tes dessins », « Qu’est-ce que tu as fait des progrès en écriture », « Je suis super fier(ère) de tes notes ». Rien ni personne ne peut mettre autant de valeur positive dans ces encouragements que nous, parents.

« Orhan, tu seras Pacha ! »

Voilà, je vous confie un texte magnifique qui, entre autre, parle de cela. C’est le discours de réception de Ohran Pamuk, prix Nobel de littérature, lors de la remise de son prix, à Oslo. Il parle ici avec un tact extraordinaire de son père. Ce père turc, un esthète et un dilettante magnifique, qui a cru en son talent et disait à son petit Ohran : « Tu seras Pacha ! ». A la mort de son père, Pamuk découvre une valise. Et dans cette valise, la vie intellectuelle, parfois secrète, de son père. Raconté par un prix Nobel de littérature, c’est sublime !
Mais cela ne finit pas toujours en Nobel ! Mais si cela permet à nos petits enfants de devenir des adultes confiants en eux-mêmes, cela vaut tous les honneurs du monde…

Ce texte est reparu en Folio dans un recueil intitulé : « D’autres Couleurs »… Vous y découvrirez aussi la pensée d’un intellectuel turc ouvert sur le monde… Avant peut-être de lire un jour son œuvre et, notamment, « NEIGE ».

Orhan Pamuk : la valise de mon papa

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

D'autres articles