Rencontrer le psychologue scolaire ne doit pas vous faire peur. C’est même une ressource formidable. L’enseignant de votre enfant vous a dit : « Le mieux, ce serait de rencontrer le psychologue scolaire ». Vous êtes étonné, inquiet, curieux ou carrément opposé à cette perspective ? Lisez le livre de Dominique Guichard. Vous allez découvrir que vous disposez d’une chance supplémentaire d’aider votre cher petit Norbert, si fâché avec l’école.
Psychologue scolaire ? C’est un métier
Oeuvrant lui-même au sein de l’école, mais aussi intervenant en université, Dominique Guichard a voulu par ce petit guide expliquer aux parents ce qu’est réellement son métier. Et il a eu bien raison car nous oscillons tous entre ignorance totale et a priori.
Le psychologue scolaire est d’abord, physiquement, dans les murs de l’école, soit de manière constante, soit par visites régulières. Il est là, bien là, mais sans jugement. Il propose son écoute aux familles pour mieux comprendre ce qui endommage la relation de l’enfant avec son parcours scolaire : trouble qui handicape l’enfant, meurtrissure de la vie (frère ou soeur ou parent malade, deuil, …), détresse psychologique, etc… . De plus, ce professionnel travaille équipe, en maillage avec d’autres intervenants de l’école, avec les équipes pédagogiques, avec les réseaux d’aide. Il est un médiateur privilégié entre l’institution scolaire et la famille, vigilant aux inégalités sociales, aux risques de harcèlement… C’est donc très précieux. Et à privilégier avant d’aller consulter à l’extérieur.
Le psy scolaire ET la famille
Le titre est révélateur. Vous disposez avec un tel rendez-vous d’un moyen simple, efficace, rassurant de prendre enfin le temps d’être accompagné, vous et votre enfant. Les difficultés scolaires, les problèmes comportementaux peuvent trouver leur source au sein même du foyer et se propager à la scolarité. Là, le psychologue scolaire et son secret professionnel, vous sécurise. Ce qui sera dit ici ne sera pas rapporté à l’école. Mais il y aura le moyen de relier, faire des liens entre la vie de l’enfant à la maison et la vie de l’élève en classe.
Mais peut-être qu’une scolarité chaotique entraîne dans l’autre sens des tensions familiales. Et vous ne pouvez pas, vous le savez, décrypter et soigner seul ce problème.
Offrez à votre enfant cette respiration pour parler de ses problèmes
Mais comment ça marche exactement, un suivi de ce type ? Dominique Guichard vous l’explique avec des exemples de terrain. Histoire d’éloigner la peur « d’aller chez le psy ». Vraiment, un guide pratique à lire et à partager avec d’autres parents.
J’ai eu l’occasion d’interviewer cet auteur pour un petit guide que j’ai signé (un autre : « Réussir au primaire », chez Albin Michel) et j’ai trouvé son propos passionnant.
L’ouvrage est ancien mais toujours disponible et toujours d’actualité :
« Le psychologue scolaire et la famille », par Dominique Guichard, RETZ Editions.
Il existe aussi en format e-Pub, peut-être plus pratique.
Premiers pas de la démarche pour accéder au psychologue scolaire
- La démarche initiale est de contacter le chef d’établissement qui, même s’il n’y a pas de psychologue scolaire installé dans l’établissement (rare), se doit d’avoir une liste de référents professionnels.
- Les associations de parents sont aussi de bons interlocuteurs.
- Pensez à contacter aussi L’Ecole des parents qui est présente sur tout le territoire français. Voici un lien.
- Enfin, n’oubliez pas d’interroger votre mutuelle qui, parfois, prendra en charge le remboursement de séances.
Et si votre enfant est dans la lune ?!
Bien des parents m’interrogent quand leur enfant dans la lune. Je viens même d’éditer un livre sur le sujet car les petits rêveurs sont des enfants qui vont bien mais qui finissent souvent chez le psychologue scolaire pour avoir (un peu) perturber le classe.
4 Responses
bonjour,
C’est compliqué d’avoir les coordonnées de la psychologue scolaire par la directrice de l’école.
Ma fille est en régression depuis son changement d’école.
Alors qu’elle a terminé dans les élèves en avance de moyenne section l’an dernier, la maîtresse de cette année lui fait recommencer la moyenne section.
Cela a des répercussions sur son état général : son expression orale devient de moins en moins fluide, elle fait pipi au lit alors que c’était terminé depuis près de trois ans, elle ne sait plus s’habiller correctement, … Il lui arrive même de faire plus que pipi en journée !!!
Ma fille commençait la lecture des syllabes simples, maintenant elle ne sait plus, elle donne l’impression de ne rien comprendre.
J’ai rencontré la maîtresse pour lui expliquer que ma fille écrivait déjà l’an dernier en attaché, la maîtresse a répondu : « pourquoi votre fille ne m’a-t-elle rien dit ? »
J’ai posé la question de savoir pourquoi il y a deux classes de double niveau moyen et grand, et pas deux classes séparées une de grande section et une de moyenne, la maîtresse m’a répondu : « les enfants de grande section peuvent aider ceux de moyennes section ».
Je m’interroge sur le fait de savoir si des élèves de 5 ans ont réellement les compétences pour soutenir des enfants de 4 ans ? Est-ce leur rôle ?
Qu’est-ce que le programme de grande section a de plus que le programme de moyenne section ? Si l’école fait le choix d’avoir deux classes de double niveau grand et moyen, alors pourquoi ne pas en assumer la gestion en conséquence au lieu de refaire faire le programme de moyenne section aux élèves de grandes sections ?
L’école en question a deux classes de double niveau grande section moyenne section, alors pourquoi ne pas faire une classe de grande section, une classe de moyenne section ?
J’envisage d’écrire à l’éducation nationale. Mais avant je voudrais contacter la psychologue scolaire qui gère les écoles du Nord de Toulouse : Castelmourou, Montastruc, Garidech, …
Merci de me dire comment rencontrer la psychologue scolaire de ce secteur.
Bonne journée
Bonjour,
Oui, c’est vrai que les psychologues scolaires manquent beaucoup dans l’éducation nationale. Comme vous le savez, j’écris ce blog mais ne suis pas thérapeute. Mais j’ai lu attentivement votre message. Il apparaît en effet que votre petite fille exprime un vrai mal-être dans cette situation et que, si petite, elle n’a pas d’autres moyens pour l’exprimer qu’une manifestation corporelle comme le pipi au lit ou la maladresse d e circonstance (nous savons qu’elle n’est pas maladroite en soi).
Elle semble très éveillée et lors de ce changement d’école, elle a été mise dans une situation de stagnation qu’elle vit, elle, comme une véritable régression. Donc, elle s’aligne sur cette commande, il faut le dire assez pernicieuse. Il faut donc que vous trouviez des alliés. Pour votre fille, bien sûr, pour vous qui êtes démunie. Parce qu’elle a aussi besoin de sentir que vous la protéger, lui trouvez un chemin de sécurité.
Voici quelques pistes :
>>> Votre fille ayant moins de 6 ans, vous pouvez donc vous adressez au centre PMI proche de chez vous : PMI veut dire « Protection maternelle et infantile ». Des rendez-vous vous permettront dêtre reçues par des experts de la petite enfance à votre écoute. En tapant sur internet : PMI à Garidech 31380, j’ai vu des points d’accueil à Aucamville, Blagnac…
>>> Je vous suggère également un centre de « L’école des parents et des éducateurs » (lire mon article sur ce site). Il y a en a un à Toulouse. https://epe31.fr/
Leur accueil des familles permet un premier entretien, de trouver un suivi, mais aussi des groupes de parole qui font du bien aux parents !
Bonne continuation, nourrissez beaucoup votre enfant intellectuellement à la maison. A vous lire, on sent bien que c’est rude pour elle de ne pas apprendre, lisez des albums, faites des construction, inscrivez la à un atelier dessin modelage pour qu’elle fasse par elle-même ce qui la valorisera… sur évitez les écrans où elle risque de s’enfermer dans sa déprime… elle va bien, il faut juste lui ouvrir de nouveaux horizons, de l’espoir, des envies !!! bonne route !
Bonjour,
Je souhaite savoir comment trouver et contacter un psychologue scolaire ? J’ai l’impression que lorsque c’est le parent qui est à l’initiative de cette demande, c’est très compliqué.
Merci et bonne journée
Bonjour, la démarche initiale est de contacter le chef d’établissement qui, même s’il n’y a pas de psychologue scolaire installé dans l’établissement (rare), se doit d’avoir une liste de référents professionnels.
Les associations de parents sont aussi de bons interlocuteurs. Enfin, n’oubliez pas d’interroger votre mutuelle qui parfois prendre en charge le remboursement de séances.